Développement durable

Un secteur engagé dans une dynamique d’économie circulaire

Une valorisation en amont des coproduits de l’industrie sucrière 

Les industriels européens de la levure sont doublement engagés dans une économie circulaire :

  • En amont, ils utilisent des mélasses ou sirops de sucre, comme substrats pour cultiver la levure.
    Ces matières premières sont des coproduits issus de la production de sucre à partir de betteraves sucrières ou plus rarement de canne à sucre. 
  • En aval du cycle de production, les substrats utilisés lors de la culture des levures contiennent encore de précieux nutriments.
    Transformés, ils peuvent être utilisés en tant qu’aliment du bétail sous forme de vinasse, et d’extrait de potassium pour fertiliser les champs (biofertilisants). 

La levure, une dynamique d'économie circulaire

Un secteur engagé pour contrôler son empreinte carbone

Mobilisé de longue date sur les enjeux environnementaux, COFALEC a commandé dès 2012 auprès de PwC une étude pour lui permettre de contrôler l’empreinte carbone de l’industrie européenne de la levure.

Cette étude a permis de fournir les premières données moyennes fiables de l’impact carbone de la levure, en tant qu’ingrédient pour le pain, le vin et la bière alors qu’aucune autre donnée n’existait.

La méthodologie employée se basait sur l’analyse du cycle de vie (ACV) axée sur l’impact du changement climatique au travers du critère gaz à effet de serre. Elle a été encadrée par les normes internationales ISO 14040 et 14044.

Les données ont été collectées sur des sites européens, représentatifs de l’industrie européenne de la levure.

Les résultats sont les suivants :

  • 1 kg de levure liquide = 363 g d’équivalent CO2 
  • 1 kg de levure pressée = 734 g d’équivalent CO2 
  • 1 kg de levure déshydratée = 3204 g d’équivalent CO2

Lancement d’une nouvelle étude décarbonation  

COFALEC conduit actuellement une mise à jour de cette étude pour mesurer l’empreinte carbone globale du secteur et son évolution dans le temps. Les résultats seront disponibles fin 2022.

La levure, des solutions durables au service de l’environnement

La levure est un micro-organisme surprenant avec de multiples applications : en plus des usages emblématiques dans le pain, les fromages, les boissons alcoolisées… Les levures sont aujourd’hui au cœur de nouveaux domaines essentiels : pratiques agricoles durables, santé, nutrition, protection de l’environnement… 

Des solutions pour une agriculture durable

Les levures apportent des réponses à de nombreux défis. Utilisées dans le domaine agricole, elles permettent de :

  • limiter l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques,
  • limiter l’utilisation intensive d’antibiotiques et ainsi réduire l’antibiorésistance ou résistance aux antibiotiques,
  • fournir des sources alternatives de protéines non carnées à faible impact carbone. 

Des fertilisants organiques issus des substrats de fermentation 

Les substrats sur lesquels les levures sont cultivées contiennent des nutriments que les producteurs de levures valorisent notamment en biofertilisants riches en potassium. 

Les levures et leurs dérivés : des champions nutritifs et biostimulants

De nouvelles gammes de produits de bio-nutrition et de biostimulants à base de levure ont été développées qui permettent d’améliorer les conditions de croissance des végétaux et d’augmenter les performances agronomiques tout en réduisant les coûts de production. 

Ces solutions renforcent la fertilité des sols et la résistance des plantes à différents stress. Elles sont utilisables en grandes cultures et en cultures spécialisées (vigne, maraîchage, horticulture, …) tant en agriculture conventionnelle que biologique.

 

Les levures, outils de “biocontrôle” au service de la santé des plantes 

Le principe du biocontrôle repose sur la gestion des équilibres des populations d’agresseurs plutôt que sur leur éradication. 
Des levures, aux côtés de bactéries et autres micro-organismes fongiques, sont utilisés comme solutions de biocontrôle pour protéger les cultures des nombreuses maladies fongiques. L’utilisation de ces produits permet de protéger les cultures tout en réduisant l’usage des produits phytosanitaires chimiques de synthèse. Ils constituent ainsi des solutions complémentaires ou alternatives efficaces de protection des plantes, respectueuses de l’environnement et moins risquées pour la santé humaine. Les différentes souches de levures sont sélectionnées et développées pour agir préventivement par compétition spatiale et nutritive. Leur capacité de développement rapide et de survie dans des environnements très variés leur permet d’être efficaces pour empêcher l’apparition de maladies fongiques telles que le botrytis, les monilioses ou encore le l’oïdium et le mildiou.

Les levures pour une meilleure santé animale  

La santé humaine, c’est aussi la santé animale. 

La résistance aux antimicrobiens, liée à l’utilisation excessive d’antibiotiques dans les élevages, constitue une menace sérieuse pour la santé des animaux et par conséquence pour la santé humaine. 

Les levures peuvent être utilisées comme probiotiques pour stimuler le système immunitaire des animaux et limiter ainsi l’utilisation excessive d’antibiotiques.

Elles contribuent également au bien-être animal en utilisation comme additifs alimentaires pour :

  • améliorer le microbiote des monogastriques et des ruminants,
  • réguler le pH ruminal en limitant les risques d’acidose. 

Les levures, une nouvelle source de protéines d’origine non carnées

Les protéines sont indispensables à la vie et l’alimentation doit impérativement nous en procurer. Dans nos sociétés occidentales, les protéines alimentaires sont à près de 60 à 70% issus de produits animaux avec un impact négatif important sur l’environnement, alors que la FAO et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommandent une réduction des protéines animales au profit de sources alternatives non carnées et notamment végétales. 
Avec l’augmentation de la population mondiale (9 milliards d’humains en 2050) et l’accroissement conséquent qui pourrait en résulter sur la demande en protéines animales, ce rééquilibrage alimentaire au profit de sources de protéines non carnées est un enjeu essentiel. 
Dans ce contexte, les levures offrent de nouvelles solutions intéressantes pour répondre à ce défi majeur. 
Les levures, peuvent être utilisées en combinaison avec d’autres communautés microbiennes pour fermenter des plantes riches en protéines telles que les légumineuses (pois et haricots) et les mélanges d’ingrédients végétaux.
La fermentation permet alors d’améliorer sensiblement les propriétés organoleptiques des produits finis et contribue à augmenter leur digestibilité.
Des produits innovants tels que des substituts de fromages sans protéines laitières peuvent également être fabriqués. Par exemple, les purées d’amandes, de noix, de pois et de soja fermentées avec des levures et des bactéries remplacent certains produits laitiers transformés.
En plus de protéines, les levures sont riches en fibres, vitamines et minéraux.
Utilisés comme condiment ou ingrédient de recettes, les extraits de levure nutritionnelle peuvent être directement ajoutés aux repas pour en améliorer les qualités nutritionnelles la nutrition et le goût.

Biocarburants de 2nde génération ? les levures sont là aussi !

Par fermentation, les levures transforment la biomasse en alcool, processus à la base de la production de bioéthanol. Le bioéthanol est utilisé comme carburant alternatif, contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. 

Récemment, de nouvelles souches de levure ont été identifiées pour produire des biocarburants à partir de déchets végétaux recyclés ou de la lignocellulose. Cette solution permet d’éviter de mobiliser de précieuses surfaces cultivables destinées à l’alimentation humaine.